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LE CHOIX DE LA NOUVELLE MAIRE ET SES RESULTATS BUDGETAIRES 2020



Le budget 2020, est le 1er symptôme de la gestion de la nouvelle majorité depuis sa mise en place en mai 2020. Durant ces 8 mois, la nouvelle équipe a pris des décisions de nouvelles dépenses, annulé certaines, externalisé des services municipaux, supprimé des investissements, annulé des projets, pris des décisions lourdes avec un correctif budgétaire important en septembre.


Les 1ers résultats de gestion : en 2020, les dépenses de fonctionnement sont en progression de 5,3%, ce qui ne traduit pas une maitrise particulière. La crise sanitaire a impacté modérément les dépenses (30 K€ de plus, en net de frais supplémentaires et d’annulation de dépenses selon le correctif budgétaire de septembre).

En revanche, toute une série de charges supplémentaires durables ont été engagées dont plus de coûts de prestataires et sous-traitants (comme l’instruction des dossiers d’urbanisme), augmentation des indemnités de l’équipe municipale (+ 27%, soit + 50% en année pleine), les frais de personnel n’ont pas été maitrisés.


Les recettes plongent de 17% : Covid en partie (moins de services facturés), mais la majorité a gelé tout nouveau projet, réduisant de fait fortement les taxes associées.


➡️ l'excédent courant (hors exceptionnel) de + 285 K€ en 2019 devient une insuffisance de 64 K€.


Les investissements et le patrimoine : les investissements sont en baisse, la qualité de services aux pompignacais (la voirie en particulier) ou de travail des salariés communaux (école, mairie, services techniques) pourrait en souffrir. Mais surtout, on ne note aucun projet nouveau en contrepartie.


Le budget Parc Communal de Logements est toujours excédentaire, quoiqu’en baisse : l’excédent primaire réduit des 2/3 à 25 K€ ! Là encore la section d’investissement révèle une politique de retrait avec peu de travaux engagés, mais des renégociations de prêts (allongement de durée) pour se donner du temps. De facto, on assiste à l’abandon des objectifs de politique sociale des logements, et l’on se dirige vers une réduction de voilure sur l’offre de locaux communaux aux associations.


La dette : Malgré la forte réduction des investissements, en raison d’une épargne nette négative, il n’y a pas de remboursement réel de la dette du budget principal. Il a été nécessaire de taper dans la trésorerie accumulée pour faire les fins de mois (la trésorerie baisse de 1,5 M€ à 0,9 M€).

En réalité, l’endettement net (dette-trésorerie) augmente fortement, de 20%, pour la première fois depuis 6 ans passant de 3,4 M€ à 4,1 M€.

Morale : Prôner le 0 dépense, l’immobilisme ne demande aucune compétence gestionnaire, c'est même le contraire. On arrive ainsi au résultat inverse de celui recherché. La dette nette augmente !


Un questionnement sur le mode de gestion et les objectifs

La nouvelle majorité se dit contrainte par une situation financière critique. Elle cherche ainsi justifier des mesures évitables en faisant planer la menace abusive d’une mise sous tutelle préfectorale et de hausse des taxes locales. Or la situation a été bien plus tendue dans les années 2013-2016 (après l’investissement dans l’école) et pourtant il n’y a pas eu de mise sous tutelle.

  • Avant l’arrivée de cette équipe, les budgets dégageaient un excédent pas encore satisfaisant, mais en hausse chaque année, avant même toute recette exceptionnelle.

Effectivement, avec cette équipe, en moins de 9 mois, les dépenses sont devenues supérieures aux recettes nous privant d’autofinancement !

  • Avant l’arrivée de cette équipe, la dynamique communale a fait baisser la dette (-50% en 6 ans)

Effectivement, avec cette équipe, l’endettement est reparti à la hausse, en raison d’une politique de gribouille, de faible engagement dans les affaires communales !

  • Avant l’arrivée de cette équipe, le patrimoine de la commune progressait (+ 30% en 6 ans) et les investissements ont permis une amélioration des conditions de vie des habitants.

Effectivement, cette équipe n’a pas d’idée pour créer de la valeur en imaginant des projets d’avenir, qui génèrent leur propre financement à terme.


Nous nous dirigeons donc vers une récession communale. On nous annonce des investissements réduits et des services communaux aux habitants revus à la baisse.

La vente de biens, si elle peut être comprise, doit être judicieuse pour ne pas se faire au détriment de ceux qui ont besoin de l’appui communal (associations, seniors, personnes en difficulté, jeunesse).

La renégociation des emprunts bancaires est une évidence, mais on peut douter de la capacité à obtenir des améliorations significatives avec le résultat de la gestion calamiteuse de 2020 de cette majorité.

Il faut se méfier des « périodes glaciaires » où inexorablement la qualité de vie régresse...

On peut donc craindre que malgré l’austérité annoncée, le retour d’un autofinancement positif et le désendettement attendront.


Ce que nous attendons, ce n’est pas la culpabilisation des habitants après cette année 2020 désastreuse, largement du fait de nos élus actuels, mais un changement de méthode :

  • Existe-t-il un plan prévisionnel à court et moyen termes des dépenses de fonctionnement et d’investissement de la commune, assorti d’un plan financier précisant les recettes et dépenses prévisibles ainsi que la politique financière retenue sur une période donnée : notamment, la pression fiscale, le recours à l’emprunt, les aliénations de biens communaux, etc. ?

  • Quelle est la méthode d’élaboration des budgets de la commune ? Quid du bon usage des revenus futurs ? quid des taxes nouvelles à venir de la zone d’activité de Lauduc ?

  • Les adjoints et conseillers municipaux vont-ils s’impliquer plus, ce que justifierait la forte hausse de leurs indemnités ? Sont-ils responsables de certaines lignes de dépenses ? Un contrôle de gestion est-il effectué chaque mois avec eux, afin de relever les écarts, analyser les causes et prendre les mesures correctives ?

  • Le projet d’aménagement du centre bourg (école, locaux associatifs, mairie, espaces verts…) est-il arrêté ? en avons-nous une vision d’ensemble (objectifs, moyens consacrés) via une programmation pluriannuelle plutôt que de naviguer à vue ?

  • Peut-t-on espérer la fin de l’immobilisme de la mairie qui ne projette aucune action de création de valeur ?

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