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LA TRANSITION : QU'EST-CE QUE C'EST?


La Transition est avant tout une aventure humaine, chaque jour, un nombre croissant de personnes, soucieuses de l'état du monde qu'elles vont léguer aux générations futures, changent leur mode de vie, adoptent des comportements plus respectueux de l'homme et de la nature, se forment et s'engagent dans des collectifs citoyens, coopératives, tiers lieux, pépinières ou associations au service des transitions.

Le concept de transition écologique moderne, est initié en 2005 par Rob Hopkins, un enseignant en permaculture britannique, porteur du mouvement international des villes en transition. Ce mouvement regroupe un ensemble de principes et de pratiques basés sur les expérimentations et les observations d'individus, de groupes, de villages, villes ou communes, lorsqu’ils ont commencé à travailler sur les problématiques de résilience locale, d'économie en boucle et de réduction des émissions de CO2.

Rob Hopkins est une des figures emblématiques de la transition, avec Peter Lipman et Ben Brangwyn, il est un des co-fondateurs du « Transition Network », un organisme de bienfaisance conçu pour soutenir les nombreuses initiatives de transition émergeantes dans le monde, inspirées par les processus commencés à Kinsale et Totnes. Transition Network est basé à Totnes, mais il existe maintenant des initiatives de transition dans plus de 50 pays autour du monde, au sein d'environ 1400 communautés. Voici le site de Transition Network : https://transitionnetwork.org/

Rob Hopkins est l’auteur du « Manuel de Transition » et « Le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant ».

La branche Française de Transition network se nomme « Transition France ».

Vous pouvez rejoindre le site internet : https://www.entransition.fr/


“Partout dans le monde, des histoires de gens ordinaires qui font des choses extraordinaires ont été collectées. Des petits territoires et des communautés locales impriment leur propre monnaie, produisent de plus en plus leur nourriture et leur énergie, relocalisent leur économie… Une idée, celle des villes et territoires en Transition, qui se propage à grande vitesse, une expérimentation sociale optimiste qui propose des réponses et des solutions en ces temps d’incertitude. Dans un monde inondé de tristesse, voici des histoires pleines d’espoir et d’ingéniosité, et de tous ces petits moments qui arrivent quand on plante des légumes à des endroits inattendus.” Rob Hopkins


Pour comprendre un peu mieux la Transition voici une vidéo :


Une première approche de la transition peut se faire par la lecture du guide essentiel de la transition

Le site Français de Transition Network propose un parcours pour démarrer la Transition avec 12 étapes, https://www.entransition.fr/les-12-etapes-dun-projet-de-transition/ qui sont :


1) Fonder un groupe initiateur et prévoir dès le départ sa dissolution

2) Sensibiliser

3) Poser les fondations

4) Le grand lancement

5) Refonder le groupe initiateur et lancer des commissions thématiques

6) Utiliser la technique des forums ouverts

7) Créer des réalisations visibles et concrètes

8) Initier la grande « requalification »

9) Créer des liens avec les autorités locales

10) Honorer les anciens

11) Laisser les choses suivre leur cours

12) Élaborer un plan d’action de descente énergétique


Transition France s’appuie sur des principes de vie, il y en a 6 :


« Il y a des principes qui définissent les spécificités du concept de Transition. Ils ont émergé de l’observation du processus en cours, et je pense qu’ils résument parfaitement ce que cette approche évolutive a d’unique ». Rob Hopkins


1. Visualisation

2. Intégration

3. Conscientisation

4. Résilience

5. Intuitions psychologiques

6. Solutions crédibles et appropriées


Dans les mécanismes de transition, il y a deux notions fondamentales à explorer pour prendre toute la mesure de la transition, il s’agit de la PERMACULTURE et du DEVELLOPPEMENT DURABLE.

Voici une définition de la permaculture qui est un courant d’influence majeur pour la transition, elle est donnée par David Holmgren co-fondateur de la démarche permaculturelle :

" La permaculture est un système de conception basé sur une éthique et des principes qu'on peut utiliser pour concevoir, mettre en place, gérer et améliorer toutes sortes d'initiatives individuelles, familiales, et collectives en vue d'un avenir durable." Si vous voulez en savoir un peu plus sur la permaculture visionner le MOOC des colibris :


Au cœur des initiatives de transition le développement durable :

La notion de développement durable parfois remplacée par développement soutenable est une pierre angulaire des initiatives de transition. Le développement durable est la partition sur laquelle doit s’écrire la mélodie de la transition. En effet, le concept de développement durable a vu le jour dans les années 1970, quelques personnalités, politiques et scientifiques, alertés par les dysfonctionnements qu'elles pouvaient observer (modifications climatiques, diminution des ressources en énergies fossiles, inégalités sociales grandissantes, etc.), avaient alors attiré l'attention sur la nécessité d'intégrer équité sociale et prudence écologique dans les modèles de développement économique. En effet, il faut comprendre que notre planète est un environnement limité, un monde fini et que les ressources sont épuisables. Il nous faut donc penser aux générations futures.

Ainsi le développement durable est une façon d'aborder la société humaine. L’objectif étant de porter une vision globale sur la Terre et son évolution, envisager l'économie comme un concept qui intègre les aspects environnementaux et sociaux.

Le développement durable doit également permettre à tous de bénéficier des ressources naturelles. Il vise à envisager autrement le développement de nos sociétés et intègre, de ce fait, tous les domaines de l'activité humaine comme l'agriculture, l'habitat, l'industrie, etc.

Le développement durable tel que nous l'envisageons aujourd'hui repose sur trois piliers qui sont :

L’efficacité économique, l'équité sociale et la qualité environnementale.

Ces trois piliers du développement durable pourraient se compléter avec les principes de la permaculture qui sont : partager équitablement, prendre soins des gens, prendre soin de la terre.

Le processus des initiatives de transition :


Les initiatives de transition économico-socio-écologique émanent d’une multitude d’acteurs des milieux associatifs, économiques et citoyens. Ces acteurs s’impliquent dans des alternatives concrètes, afin de montrer que d’autres manières d’habiter, de produire de l’énergie, de consommer, d’entretenir ensemble les milieux de vie sont possibles.

Le processus de transition écologique renvoie à des changements dans les pratiques et modes de vie, dans le développement économique et l’aménagement, selon une expérimentation apprenante des différents acteurs qui en sont à l’origine et les initient. Cette démarche est basée sur la coopération et l’entraide qui sont favorisées par un environnement social bienveillant et une gouvernance plus horizontale et participative.

Les initiatives de transition écologique relèvent d’une mise en capacité d’agir collective et locale d’une diversité d’acteurs (citoyens, milieux associatifs et économiques…) partageant des compétences, un savoir-faire et des expérimentations, afin de mettre en lien leurs manières de vivre et de produire sur leur territoire (leurs manières d’habiter, de se déplacer, de se nourrir…).

Les initiatives de transition socio-écologique sont des niches d’expérimentations émergentes, à l’échelle locale, dans les pratiques de vie, la production d’énergie, l’usage des ressources, etc.

Ces expérimentations peuvent essaimer si elles s’associent à d’autres expérimentations complémentaires en « amont » ou en « aval » (cas de l’agriculture biologique par le changement des pratiques de maraîchage et d’alimentation), si elles sont relayées par une multitude d’acteurs (partage de savoir-faire par le tissu associatif, la multiplication des coopératives de distribution des produits biologiques) et si elles s’articulent aux initiatives des collectivités (changement de l’usage des sols, réserves foncières pour l’agriculture urbaine).

La dynamique de transition dépend de la mise en synergie des initiatives portées par des acteurs multi-niveaux et du soutien des acteurs institutionnels aux conditions qui favorisent leur changement d’échelle (naissance de nouvelles filières énergétiques, de réemploi etc.). Elle implique des changements concomitants dans les régulations institutionnelles, les systèmes culturels et les pratiques de vie.

En effet, la rigidité de certaines structures sociotechniques (comme la centralisation de la production énergétique), économiques et institutionnelles (comme le poids des grands groupes économiques et des réglementations) peut freiner la diffusion des expérimentations vers des échelles plus vastes et leur capacité à influencer les évolutions des régimes socio-économiques et des gouvernances institutionnelles. L’action de transition est un travail collectif au long court, il est laborieux à mettre en place et ne recherche pas le profit à tout prix, ce qui est à l’opposé de l’immédiateté, de la course effrénée à la croissance et au capital de notre société néolibérale.


Pour vous aider à naviguer dans le réseau de Transition vous avez Le collectif pour une transition citoyenne :

Le Collectif pour une Transition Citoyenne, est un réseau de 31 mouvements engagés dans la transition écologique, sociale et démocratique. Indépendant, non partisan et laïque, le Collectif œuvre à coordonner les actions de ses membres afin de faire davantage résonner la transition citoyenne.


L’action du Collectif s’articule principalement autour de deux projets impliquant des membres mais aussi des structures non membres, la Fête des Possibles et le Pacte pour la transition.


Le Pacte pour la Transition :

Lancé à l’occasion des élections municipales 2020, le Pacte pour la Transition propose aux citoyens et aux élus locaux de s’engager, à travers 3 grands principes et 32 mesures concrètes, à œuvrer ensemble pour des communes plus écologiques, solidaires et démocratiques.


Porté par le Collectif pour une Transition Citoyenne aux côtés d'une soixantaine d'organisations et de milliers de citoyens engagés, le Pacte s'ancre dans la conviction que l’échelle locale est primordiale pour la réalisation de la transition, et que les habitantes et habitants en sont les acteurs essentiels.


Ces 32 mesures, corédigées avec un comité d'experts, s’accompagnent de fiches techniques documentées, comprenant notamment des retours d'expérience de collectivités afin d’accompagner au mieux les habitants et les élus locaux dans la co-construction des territoires de demain :


Les mesures du pacte pour la transition s’articulent autour des notions de : Climat et biodiversité, justice sociale et solidarité, démocratie et citoyenneté, économie, commune, intercommunalité.

A découvrir la Fête des possibles :

La Fête des Possibles ce sont des centaines d’événements organisés chaque année par celles et ceux qui agissent déjà pour créer près de chez eux un monde plus juste et durable.


Sur la Gironde plusieurs mouvements soutiennent la transition :


Le Collectif Gironde en transition est le groupe de liaison des initiatives de Transition.

Trois objectifs principaux :


· Accompagner la création de nouveaux groupes de Transition en Gironde, dans les départements voisins et soutenir les groupes existants.

· Informer les girondins sur la Transition.

· Créer du lien entre les groupes de Transition de Gironde, avec les mouvements proches comme les Colibris Bordeaux, avec les autres groupes de Transition partout en France.



Plus proche de nous il y a aussi L’entre deux mers en transition :

http://lentredeuxmersentransition.weebly.com/ Un groupe qui essaie de dynamiser l’entre deux mers.


Pour avoir des informations régulières, sur ce qui se fait localement et sur les thématiques globales :

Celles et ceux qui sont sur Facebook, inscrivez-vous sur Libournais en transition https://www.facebook.com/groups/122151955061861/ ou sur la toute nouvelle page de Castillonnais en transition - Le Tiers Lieu https://www.facebook.com/castillonnaisentransition/


Quand vous aurez commencé à surfer sur la vague de la Transition vous verrez que des thèmes récurrents ou rémanents émergent souvent. Donc il est important d’identifier ces thèmes qui sont à la base des initiatives de transition.


Les thèmes des initiatives de transition :

L’initiative de transition est une réaction qui se veut être une réponse face aux bouleversements présent et futur. Les initiatives de transition ont donc un contenu stratégique, visant au mieux l’adaptation et au pire la résilience.


Comme nous l’avons vu plus haut, il y a des thèmes clés qui reviennent dans toutes les initiatives de transition, car même si l’innovation est au cœur de la transition, les concepts fondamentaux qui régissent notre monde restent inchangés. Cela ne veut pas dire que la mélodie de la transition est orchestrée avec rigidité bien au contraire, il n’y a aucune obligation de validation ni aucun parcours réellement défini dans les initiatives de transition ce qui est à la fois une force et une faiblesse selon que l’on se place sur un dogme de liberté ou un dogme d’efficacité.


Les thèmes visés principalement par la transition sont :


· Alimentation & agriculture

· Culture & patrimoine

· Économie, Consommation & développement durable

· Éducation & savoir

· Environnement, écologie, climat & biodiversité

· Énergie & ressource

· Habitat, paysage & urbanisme

· Solidarité & justice sociale

· Transports & communication

· Bien-être & santé

· Gouvernance & collectivité


Ce classement n’est pas exhaustif et évolue continuellement, ce qui est un gage de la capacité d’adaptation des initiatives de transition. La transition est une action, elle doit sans cesse s’étalonner sur le présent pour garder un lien avec la réalité et se projeter dans un avenir tout aussi réaliste.


Certaines initiatives sont transversales et peuvent toucher plusieurs thèmes à la fois comme par exemple l’autonomie alimentaire qui est en lien avec la production locale donc l’économie circulaire et l’agriculture, la production de nourriture saine donc la santé, la culture selon des pratiques respectueuse de l’environnement peut aussi favoriser la biodiversité.


Concrètement, un agriculteur qui vend ses produits au marché local et accepte les monnaies alternatives, qui cultive ses produits en agriculture biologique sans intrants chimiques, qui diversifie sa production en termes de variétés et d’espèces et alterne des cycles de repos des sols pour favoriser la biodiversité, est vertueux dans plusieurs domaines.


C’est là aussi un des principes de la permaculture d’obtenir plusieurs résultats avec une même action. La permaculture peut participer à fabriquer une Transition efficiente, car elle est un outil de réflexion et de conception visant à créer des environnements humains durables au sein de l'écosystème naturel sur lequel elle s'appuie.

Aujourd’hui la transition qui était à l’origine une démarche essentiellement collective, commence à se décliner sur un format individuel, plus introspectif.


Pour ce faire l'Université Colibris et ses partenaires proposent un MOOC Transition Intérieure https://colibris-universite.org/formation/mooc-transition-interieure


Une formation en ligne gratuite et ouverte à tous·tes pour :


· Rappeler les faits liés aux effondrements et aux bouleversements en cours et à venir.

· Apprendre à transformer les ressentis et émotions inconfortables générés par les faits en énergie pour l'action positive

· Favoriser l'évolution des consciences individuelles et des cultures collectives pour cesser de reproduire souvent inconsciemment, les logiques qui ont créé cette situation, et permettre un vrai changement de cap

· Initier à des théories, postures et pratiques qui permettent d'aligner l'être et l'agir, au niveau individuel et collectif

· Découvrir la diversité des moyens d'action et permettre à chacun de choisir comment contribuer individuellement et collectivement


La Transition est une nécessité environnementale mondiale, elle n’est pas un trip de soixante-huitard qui voudraient revenir à l’état de communauté tribale ou d’amish. Elle représente l’adaptation de l’humanité dans un futur proche. Elle appelle à une modification importante de nos modes de production, de consommation et plus généralement de nos modes de vie.


Pour autant, il est maintenant avéré que la Transition représente la promesse d’une société renouvelée, d’un point de vue environnemental, mais également économique et social. La majorité de nos concitoyens sont d’ailleurs déjà prêts à faire face à de tels enjeux : 55 % des Français considèrent en effet que ces changements représentent une opportunité et non une contrainte.


Les collectivités territoriales, occupent une place centrale pour relever le défi de la transition. Ces dernières aménagent le territoire et sont les mieux placées pour favoriser les évolutions de comportement et mobiliser les acteurs locaux (publics, privés ou associatifs).


La transition est aussi une cible du greenwashing d’aujourd’hui. Les lobbys prônent la transition et débordent de bonnes intentions envers l’environnement, les gouvernements, les métropoles, les acteurs politiques.


La pluralité des initiatives de transition ne doit pas faire oublier le sens profond de son éthique qui est de faire le bien aux humains, à la planète et de partager se bien être. Raser une forêt pour installer une centrale photovoltaïque ce n’est pas de la Transition. Importer du bio par avion venant de l’autre bout de la planète ce n’est pas de la transition. Acheter une voiture électrique remplit de minerais rares extraits par des enfants en esclavage, ce n’est pas de la Transition, bien au contraire. Comme on dit chez nous, l’habit ne fait pas le jardinier, la transition demande réflexion, concertation et beaucoup de patience.


Sources :



Transition écologique : boîte à outils des élus | Ministère de la Transition écologique (ecologie.gouv.fr)


ÉcoQuartier : la plateforme officielle (logement.gouv.fr)













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